samedi 6 juin 2015

6 juin 1944. Verlaine etc... pour les plus jeunes attn: PAS TERMINE


(modifié 7/6/2015 ; ajout d'un commentaire)






71eme anniversaire du débarquement du 6 juin 1944




Chanson d'automne


Les sanglots longs
Des violons
                  De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
                  Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
                  Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
                  Et je pleure,

Et je m'en vais
Au vent mauvais
                  Qui m'emporte

Deçà, delà
Pareil à la
                  Feuille morte.


Paul VERLAINE 
Poèmes saturniens1866






Note : Les premiers vers de ce poème annoncent sur la BBC  l’approche du débarquement : le premier vers le 4 juin, le second le 5 juin.

Le poème de Verlaine est rythmé en 4/4/3 : Les san-glots longs (4) des vi-o-lons (4) de l'au-tomne (3) et ainsi de suite, lui donnant une résonance musicale. Les mots sont simples, sans artifices comme ceux d'une chanson populaire. Charles Trénet a mis ce poème en musique mais en le modifiant légèrement comme suit (modifications en rouge) :


Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur monotone.
Tout chancelant et blême quand sonne l'heure
Je me souviens des jours anciens et je pleure
Et je m'en vais au vent mauvais qui m'emporte
De ci , de là, pareil à une feuille morte.

Pour la petite histoire, c'est le vers modifié par Trénet qui a été lu à la BBC le 5 juin :
"Bercent mon coeur d'une langueur monotone. Et non blessent, comme l'écrit Verlaine. " 



On illustrera ces photos avec un poème de Claudec, Forget me not :
Forget me not
Toi qui foules insouciant la dune faite tombe,
Ô passant souviens-toi ! Honore l'hécatombe !
à ces jeunes soldats morts pour toi par milliers,
Songe à dédier la fleur que caresse le vent
Et qui témoigne, là, abreuvée de leur sang.








NB : il semble que cette vidéo de Charles Trenet ne puisse être mise en ligne.
On la trouvera donc en cliquant ici :




La musique est de Charles Trenet.
A la fin de la vidéo, on découvre, assis dans le public, Guy Béart, Georges Brassens et Juliette Gréco, entre autres.



*   *   *



Commentaire reçu:


<< Admirables jeunesses, américaines, canadiennes, anglaises, polonaises et de tant d'autres pays, auxquelles se joignait à l'intérieur de notre pays une autre jeunesse: celle de la Résistance. Les jeunes gens de la France Libre devenue la France Combattante ne tarderaient pas, à leur tour, à débarquer, avec la 2ème DB en Normandie, avec l'Armée d'Afrique en Provence.

Chaque jeune fille, chaque jeune homme de France devraient aller se recueillir, au moins une fois, dans le cimetière de Colleville, pour être saisis par une image forte et tragique : des milliers de tombes blanches, pour prix de notre liberté, de leur liberté.

Il est aussi un fait, une réalité terrible, que nous ne devons pas occulter. Une réalité que les magiciens d'Hollywood ont presque réussi à effacer grâce à de très remarquables films assez trompeurs sur la réalité des rapports de forces : le principal de l'effort de guerre, dans le processus de libération de l'Europe, fut consenti par les troupes de l'Union Soviétique.

Les chiffres sont terrifiants et admis par les historiens. Ils sont sans appel : 180.000 soldats américains tués sur le front de l'Ouest. 11 millions de soldats soviétiques sur le front de l'est...!
En ce 6 juin 2015, anniversaire du D. Day, nous leur devons bien une pensée fraternelle.>>



2 commentaires:

  1. Admirables jeunesses, américaines, canadiennes, anglaises, polonaises et de tant d'autres pays, auxquelles se joignait à l'intérieur de notre pays une autre jeunesse: celle de la Résistance. Les jeunes gens de la France Libre devenue la France Combattante ne tarderaient pas, à leur tour, à débarquer, avec la 2ème DB en Normandie, avec l'Armée d'Afrique en Provence.

    Chaque jeune fille, chaque jeune homme de France devraient aller se recueillir, au moins une fois, dans le cimetière de Colleville, pour être saisis par une image forte et tragique : des milliers de tombes blanches, pour prix de notre liberté, de leur liberté.

    Il est aussi un fait, une réalité terrible, que nous ne devons pas occulter. Une réalité que les magiciens d'Hollywood ont presque réussi à effacer grâce à de très remarquables films assez trompeurs sur la réalité des rapports de forces : le principal de l'effort de guerre, dans le processus de libération de l'Europe, fut consenti par les troupes de l'Union Soviétique.

    Les chiffres sont terrifiants et admis par les historiens. Ils sont sans appel : 180.000 soldats américains tués sur le front de l'Ouest. 11 millions de soldats soviétiques sur le front de l'est...!
    En ce 6 juin 2015, anniversaire du D. Day, nous leur devons bien une pensée fraternelle.



    RépondreSupprimer
  2. Merci pour cet éclairage. Nous remontons vos propos dans l'article.

    RépondreSupprimer

Merci d'utiliser cet espace pour publier vos appréciations.