mardi 25 août 2015

La libération de Paris. 25 août 1944





Discours du général de Gaulle
sur le perron de l'Hôtel de ville, le 25 août 1944


Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains. Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies. Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle. Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits. Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. L'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Il reste sur notre sol. Il ne suffira même pas que nous l'ayons, avec le concours de nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous nous tenions pour satisfaits après ce qui s'est passé. Nous voulons entrer sur son territoire comme il se doit, en vainqueurs. C'est pour cela que l'avant-garde française est entrée à Paris à coups de canon. C'est pour cela que la grande armée française d'Italie a débarqué dans le Midi ! et remonte rapidement la vallée du Rhône. C'est pour cela que nos braves et chères forces de l'intérieur vont s'armer d'armes modernes. C'est pour cette revanche, cette vengeance et cette justice, que nous continuerons de nous battre jusqu'au dernier jour, jusqu'au jour de la victoire totale et complète. Ce devoir de guerre, tous les hommes qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en France savent qu'il exige l'unité nationale.Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de la France. Vive la France !


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Au fil des jours précédents :

21/08/1944
Arrêt de la déportation des Juifs vers Auschwitz au départ de la gare de Bobigny mais...

22/08/1944
Le dernier convoi de Juifs de France pour Auschwitz quitte la gare de Clermont-Ferrand.

23/08/1944
Capitulation roumaine devant l'Armée rouge.
La 2è DB du général Leclerc libère le camp de Drancy.

24/08/1944
Les premiers chars français de la 2è DB (Leclerc) entrent dans Paris, abandonné par les troupes allemandes.
Le maréchal Walter Model enraye, temporairement, l'offensive russe dans les Carpates.
Suppression du ghetto de Lodz.
Le camp de Fossoli est évacué. Un nouveau camp est construit à Bolzano. Un convoi en partira à l'automne pour Auschwitz. Au total, 7.500 juifs (sur 50.000) furent déportés d'Italie. Moins de 800 reviendront.

25/08/1944
Les troupes soviétiques pénètrent en Allemagne. La Roumanie se retourne contre l’Allemagne.
A Paris, Von Choltitz, qui ne dispose que de 15.000 hommes de services, quelques dizaines de chars et une faible artillerie, signe, devant Leclerc, à 14h45, la capitulation des troupes allemandes. Le très opportuniste Von Choltitz n’exécute pas l'ordre d’Hitler de brûler Paris. L'ambassadeur d'Allemagne Otto Abetz quitte Paris.
120 personnes sont massacrées par les Allemands à Maillé (Indre-et-Loire).
A Rouen, l’aviation britannique lâche 150 bombes sur les restes de l’armée allemande.
La Roumanie déclare la guerre à l'Allemagne.





lundi 24 août 2015

HUGO. Hier au soir





Hier au soir

Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l'odeur des fleurs qui s'ouvrent tard ;
La nuit tombait ; l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse ;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.

Moi, je parlais tout bas. C'est l'heure solennelle
Où l'âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !
Et j'ai dit à vos yeux : Versez l'amour sur nous !


Victor HUGO   
(1802-1885)




... et vous voyant si belle,
J'ai dit aux astres d'or : Versez le ciel sur elle !









vendredi 21 août 2015

Andée Chedid - S'acheminer





S'acheminer



Tantôt profanes tantôt magiques
Perclus d’ombres et d’élans
Equipés pour l’ascension
Comme pour la chute
Nous cheminons

Nous nous acheminons.







mardi 11 août 2015

Monde d'avant-hier

Publié le 9 août 2015. Modifié le 11 août 2015. Ajout du commentaire de J.


On jurerait Bardot à 17 ans.
On jurerait une Deuch d'avant les bobos, avec son décapotable.
On jurerait une robe pour vraie femme, ensoleillée, des années 50-60.
On jurerait les jambes de l'éclaboussante beauté.
On jurerait les coings, le raisin, les tomates.
Et la pomme qu'elle tient, qu'elle offre,
qu'elle n'a plus la force de partager, de croquer.


Dernier regard. Les sabots d'ébène.
Cette certitude, dans la lumière de l'été finissant,
d'avoir croisé on ne sait quelle fragment d'éternité.

J. 






lundi 10 août 2015

It's good to be the queen (*)


(*) allusion au titre du film de Mel Brooks "It's good to be the king"








La même broche

Le même collier

Le même échange de regard