mercredi 21 juin 2017

Molière. Les Femmes Savantes contre Macron ?








(...)

     Je vous le dis, ma sœur, tout ce train-là me blesse,
     (Car c’est, comme j’ai dit, à vous que je m’adresse) ;
     Je n’aime point céans tous vos gens à latin,
    Et principalement ce Monsieur Macrontin.

     C’est lui qui dans des vers vous a tympanisées,
     Tous les propos qu’il tient sont des billevesées,
      On cherche ce qu’il dit après qu’il a parlé,
      Et je lui crois, pour moi, le timbre un peu fêlé.


(...)




Molière
in Les Femmes Savantes
Acte 2, scène VII





9 commentaires:

  1. - Et il nous ravirait, ma sœur, que toutes les gazettes et étranges-lucarnes du Royaume cessassent de nous tympaniser du moindre caprice de ce faiseur et de sa commère !
    J.

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    1. Ah comme ça nous ravirait aussi
      mais "en même temps" (comme ils disent tous)
      caprice, c'est pas près de finir

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  2. "On cherche ce qu’il dit après qu’il a parlé "

    L'esprit Molière! Quatre siècles nous séparent de lui et pourtant c'est fou comme le rire qui jaillit est toujours aussi frais ! Molière quoi ! L'exceptionnel Molière ! Molière le Génie et Molière le proche et pour ainsi dire l'ami.

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    1. Vous omettez qu' "il n'y a pas de culture française"...
      D'ailleurs, sans doute pour masquer sa gravissime erreur (?!), le seul membre du gouvernement n°2 à ne pas nous laisser indifférents est la ministre de la culture, Mme FRançoise NYssens qui dans l'ordre des préférences du président se positionne juste derrière le ministre de l'économie et avant la ministre du travail.

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  3. Et pour ma part en cette an 2017, très cher ami Nuage9,
    Sachez bien que j'entends en ce Monsieur Macrounet, un timbre fort bien placé.
    Le temps passe, l'espoir demeure et j'aime sous les masques
    Débusquer la beauté, fut-elle triste, fut-elle trompeuse...

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    1. "Je sais un peu trop de ses faits.
      Vous n’êtes pas la seule à qui même aventure
      A mis honneur et biens en mauvaise posture,
      Il prend de tous cotés ce qu’il peut attraper
      Et sans scrupule aucun fait gloire de tromper ;
      Tout pour son appétit est d’un égal usage,
      Il met impunément belle ou laide au pillage,
      Et soul de leur honneur, il cherche en d’autres lieux
      S’il pourra rencontrer qui le contente mieux.
      En peu de mots voilà son portrait véritable,
      Jugez de quoi ce maître envers vous est capable."

      R.Cavalié . Qui l’eût pu croire, hélas ?

      CARRILLE
      Il fallait s’en douter.
      Peste, que votre sexe est facile à tenter !
      Il ne faut pas toujours croire les apparences,
      Et l’on doit mûrement prévoir les conséquences,
      C’est trop facilement se laisser enflammer.

      CARRILLE à R.Cavalié dans Le Nouveau Festin de Pierre, 1669


      ON conviendra il s'entend que vous êtes experte en masques !

      Amis lecteurs, retrouvez vite R.Cavalié ici : https://plus.google.com/113449438191422956161

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    2. R. Cavalié endosse volontiers les répliques qui lui sont attribuées dans ce texte dit "de réponse".

      Nonobstant, la bienséance requérait au XVIIéme siècle que je vous laissasse, cher Nuage dont le neuf se flétrit - c'est vrai qu'il fait trop chaud-, le dernier mot.
      Aujourd'hui n'appartenant plus, car ainsi va notre société au faible sexe tant vilipendé, il me plaît de vouloir clôturer nos échanges en vous assurant que vivaces, grâce à vous et bien d'autres, sont les Arts en notre France. Tout le reste, convenez-en n'est que politiquaillerie que tout un chacun est en droit de tricoter avec le point endroit, envers, fantaisie etc... qui lui sied.

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    3. Bien sûr, chère R.Cavalié.
      Il ne vous échappe pas que l'essentiel de notre usage est de promouvoir la poésie et quotidiennement nous tentons de la célébrer. Certes parfois nous nous échappons brièvement en politiquaillerie et y prenons un plaisir personnel que nous ne voulons pas dissimuler; tout cela participe d'un goût de liberté, sans prétention aucune.

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  4. Je suis prêt à rire de Macron mais, transformer le Monsieur Trissotin de Molière en un Monsieur Macrontin : bof...

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