samedi 10 juin 2017

ORADOUR-SUR-GLANE. Le massacre du 10 juin 1944





Ce matin du 10 juin 1944, des chenillettes chargées de soldats allemands s'arrêtent à Oradour-sur-Glane. Cette bourgade paisible, proche de Limoges, compte au total 1200 habitants.

La compagnie qui vient d'y pénétrer appartient à la division SS Das Reich du général Lammerding.

Les Allemands ont été attaqués dans les jours précédents par les maquisards qui veulent freiner leur remontée vers la Normandie où les Alliés viennent de débarquer. En guise de représailles, le général Lammerding ordonne à la compagnie de détruire Oradour-sur-Glane. La compagnie SS compte environ 120 hommes qui se sont déjà "illustrés" en Russie dans l'extermination des populations civiles.

En début d'après-midi, le bourg est cerné et la population rassemblée sur le champ de foire sous le prétexte d'une vérification d'identité, sans oublier les enfants des écoles.

Les SS agissent dans le calme et la population s'exécute sans broncher.

Les hommes sont séparés des femmes et des enfants. Ils sont divisés en six groupes et enfermés dans des granges, sous la menace de mitraillettes. Vers 16 heures, les SS tirent des rafales et tuent les malheureux en quelques secondes. Puis ils mettent le feu aux granges bourrées de foin et de paille où gisent les cadavres.

Pendant ce temps, les femmes et les enfants sont enfermés dans l'église et des SS y déposent une caisse d'explosifs et de la paille. Le feu commence de ravager l'édifice. Pour s'assurer de l'extermination de tous les occupants, les SS leur tirent dessus.


Les SS inspectent de nouveau les maisons du bourg ; ils y tuent tous les habitants qui avaient pu échapper à leurs premières recherches, en particulier ceux que leur état physique avait empêchés de se rendre sur le lieu du rassemblement. C'est ainsi que les équipes de secours trouveront dans diverses habitations les corps brûlés de quelques vieillards impotents.
Un envoyé spécial des FFI, présent à Oradour dans les tout premiers jours qui ont suivi, indique qu'on a recueilli dans le four d'un boulanger les restes calcinés de cinq personnes : le père, la mère et leurs trois enfants.
Un puits renfermant de nombreux cadavres est découvert dans une ferme : trop décomposés pour être identifiés, ils seront laissés sur place.


Leur forfait accompli, ils pillent le village et achèvent de l'incendier. Au total, ils laissent 642 victimes. Parmi elles 246 femmes et 207 enfants, dont 6 de moins de 6 mois, brûlés dans l'église.

Oradour-sur-Glane est devenu en Europe occidentale le symbole de la barbarie nazie.

3 commentaires:

  1. " Oradour-sur-Glane est devenu en Europe occidentale le symbole de la barbarie nazie."

    Et, depuis quelques semaines, trois fois hélas, un lieu de racolage électoral.


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    1. Merci de le dire pour nous. Mais alors que le mystificateur mystifie, lui, passera. ET demain il aura oublié. Ici nous n'oublions pas; chaque année nous sommes présents, fidèles emplis de mémoire pour transmettre.

      ps: beau pseudo pour l'occasion.

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    2. Oui. Gratitude de ceux qui n'oublient pas.

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