C'est toi
Dans les intervalles de silence du vent
les paroles pressées de l'eau qui dévale
les paroles pressées de l'eau qui dévale
sa fraîcheur le long du sentier de montagne
c'est toi fraîcheur pensive de ma vie
L'été brûlant Le soleil feu perpendiculaire à l'herbe
À bouche fermée le bourdonnement grégorien des abeilles
célébrant l'office quotidien du miel
c'est toi basse continue de ma durée
Le cri d'une hirondelle cri que j'attrape au vol
(l'oiseau est déjà loin) rire plutôt qu'un cri
léger bonheur qui ricoche sur l'eau des rires de l'été
c'est toi douceur du sourire au creux des chagrins
Le silence soudain La nuit Déjà la neige
Le silence à pas de chat se pose sur le silence
et quand nous ouvrirons les volets le blanc sera très blanc
c'est toi qui ne dis rien et me parles sans mots
Et je te réponds Oui
CLAUDE ROY
in A la lisière du temps
" le bourdonnement grégorien des abeilles (...)"
RépondreSupprimerOUI !!!
RépondreSupprimerVous voyez bien. C'est autre chose que le sempiternel bourdonnement jupitérien [...]
RépondreSupprimer