...Je ne suis pas seul...
Je ne suis pas seul
Chargée
De fruits légers aux lèvres
Parée
De mille fleurs variées
Glorieuse
Dans les bras du soleil
Heureuse
D'un oiseau familier
Ravie
D'une goutte de pluie
Plus belle
Que le ciel du matin
Fidèle
Je parle d'un jardin
Je rêve
Mais j'aime justement
Paul Eluard
Médieuses, 1939
Illustration :
FLORAISON NUPTIALE
On croirait un tableau à la fois impressionniste et surréaliste. Car ce ne sont pas des feuilles mortes qui s’accrochent à ce bosquet de hêtres espagnols, mais des millions de pinsons du Nord, tous revêtus de leur livrée nuptiale– orange, noir et blanc – dont les couleurs imitent à la perfection celles des feuillus en automne. Très grégaires lorsqu’ils remontent en février vers leurs zones de nidification scandinaves, ces passereaux étaient ce jour-là près de 2 millions à observer une halte dans les Pyrénées. Mais cela n’a rien d’un record : en 1951, des ornithologues suisses ont eu le bonheur et la stupéfaction d’en décompter 72 millions dans l’une de leurs forêts ! (© Biosphoto/Juan-Carlos Muñoz)
***
Médieuses. Paris, N.R.F., 1944; in-4 br. Seconde édition. Illustrations de Valentine HUGO
Eluard par Man Ray, 1996
Eugène Émile Paul Grindel dit Paul Éluard (1895-1952) , principales œuvres:
1916. Le Devoir.
1922. Malheurs des Immortels et Répétitions.
1924. Mourir de ne pas mourir.
1926. Capitale de la douleur.
1929. L'Amour la poésie
1935. Facile, La Rose publique.
1936. L'Evidence poétique, La Barre d'appui et Les Yeux fertiles.
1937. Les Mains Libres.
1939. Donner à voir et Médieuses.
1942. Poésie et vérité.
1943. L'Honneur des poètes.
1944. Au Rendez-vous allemand.
1945. Lingères légères, Une longue réflexion amoureuse, Poésie ininterrompue, Le Dur désir de durer.
1947. Le Temps déborde, Corps mémorable.
1951. Visage de la paix, Le Phénix.
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