Nu couché
Grand nu orange
Une des dernières lettres de Nicolas de Staël, deux mois avant son suicide, envoyée à Douglas Cooper, un collectionneur érudit, mais sans doute trop bardé de certitudes sur sa peinture :
« Ce qui est important dans ce que vous dites, c'est que vous donnez un aspect de votre avis, alors que la peinture, la vraie, tend toujours à tous les aspects, c'est à dire à l'impossible addition de l'instant présent, du passé et de l'avenir.
Les raisons pour lesquelles on aime ou l'on n'aime pas ma peinture m'importent peu parce que je fais quelque chose qui ne s'épluche pas, qui ne se démonte pas, qui vaut par ses accidents que l'on accepte ou pas.
On fonctionne comme on peut. Et moi j'ai besoin pour me renouveler, pour me développer, de fonctionner toujours différemment d'une chose à l'autre, sans esthétique à priori(...)
Le contact avec la toile je le perds à chaque instant et le retrouve et le perds...
Il le faut bien parce que je crois à l'accident, je ne peux avancer que d'accident en accident, dés que je sens une logique trop logique cela m'énerve et vais naturellement à l'illogisme.
Tout cela bien sûr n'est pas facile à dire, n'est pas facile à voir, il n'y a pas de vocabulaire et, si vous voulez, le système métrique de cela restera à inventer lorsque j'aurai fini de peindre .
Antibes, janvier 1955 »
Les raisons pour lesquelles on aime ou l'on n'aime pas ma peinture m'importent peu parce que je fais quelque chose qui ne s'épluche pas, qui ne se démonte pas, qui vaut par ses accidents que l'on accepte ou pas.
On fonctionne comme on peut. Et moi j'ai besoin pour me renouveler, pour me développer, de fonctionner toujours différemment d'une chose à l'autre, sans esthétique à priori(...)
Le contact avec la toile je le perds à chaque instant et le retrouve et le perds...
Il le faut bien parce que je crois à l'accident, je ne peux avancer que d'accident en accident, dés que je sens une logique trop logique cela m'énerve et vais naturellement à l'illogisme.
Tout cela bien sûr n'est pas facile à dire, n'est pas facile à voir, il n'y a pas de vocabulaire et, si vous voulez, le système métrique de cela restera à inventer lorsque j'aurai fini de peindre .
Antibes, janvier 1955 »
Nicolas de Staël in "Lettres" Editions Ides et Calendes
Composition, 1942
Composition sur fond gris, 1942
Dieppe
Joueurs de football, 1952
Brise-lames, 1947
Rue Gauguet 109, 1949
Jour de fête
Pot rouge
Les bouteilles, 1952
Nature morte aux bocaux, 1953
Nature marte en gris, 1954
Concert, 1955
Ménerbes
Fiesole
Paysage de Sicile, 1954
Temple sicilien
Nature morte avec une bouteille, 1952
La route d'Uzes, 1954
On commentera exceptionnellement par ces vers de B.Cendrars :
L'Equateur
L'Océan est d'un bleu noir le ciel bleu est pâle à côté
On commentera exceptionnellement par ces vers de B.Cendrars :
L'Equateur
L'Océan est d'un bleu noir le ciel bleu est pâle à côté
La mer se renfle tout autour de l'horizon
On dirait que l'Atlantique va déborder sur le ciel
Tout autour du paquebot c'est une cuve d'outremer pur
Merci Nuageneuf pour cette évocation.
RépondreSupprimerFasciné par le steamer fumant dans "sa cuve d'outremer pur"...
RépondreSupprimerJ.
cette toile est généralement une des préférées, pour d'autres ce sont les sportifs - la série sur le Tour de France -, pour d'autres encore les orchestres. De Staël, un feu d'artifice de couleurs qui nous destaëlbilise.
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