samedi 24 avril 2021

La Covid

 



On me demande pourquoi je m’évertue à dire «la» Covid et non pas «le», comme tout le monde (ou presque). La raison en est simple: «Covid-19» ne désigne en aucun cas le virus, mais la maladie qu’il cause. Certains objectent qu’on dit «un» cancer ou «un» ulcère, mais «Covid-19» est un acronyme anglais formé à partir de la contraction des mots «coronavirus» et «disease» (maladie), affublés d’un «-19» en raison de l’année de sa découverte.


Or, comme l’Académie française le précise à juste titre, «les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation. On dit ainsi la SNCF (Société nationale des chemins de fer) parce que le noyau de ce groupe, “société”, est un nom féminin, mais le CIO (Comité international olympique), parce que le noyau, “comité”, est un nom masculin. Quand ce syntagme est composé de mots étrangers, le même principe s’applique. On distingue ainsi le FBI, Federal Bureau of Investigation, “Bureau fédéral d’enquête”, de la CIA, Central Intelligence Agency, “Agence centrale de renseignement”, puisque dans un cas on traduit le mot noyau par un nom masculin, “bureau”, et dans l’autre, par un nom féminin, “agence”». L’Office québécois de la langue française, pourtant peu suspect d’avaliser les anglicismes, a désormais suivi cette injonction évidente, moi aussi.





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