©Moretti
18 juin 1940
18 juin 2017
Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi.
L'appel à la Résistance
lancé par le général de Gaulle
depuis Londres
Le 18 juin 1940, le général de Gaulle prononce depuis Londres, sur les ondes de la BBC, un appel à la résistance invitant les Français à refuser la capitulation, à résister et à combattre. L'allocution n'a pas été enregistrée mais le texte demeure.
"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."
Toiles de ©Moretti
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A lire demain quelques éléments mis à jour.
Intemporelle leçon de chose, qui nous dit que que l'on peut toujours être meilleur à soi-même, lorsqu'on vise le bien collectif, qui nécessairement dépasse notre pauvre vie.
RépondreSupprimerIncidemment, regardant l'hôte actuel de l’Élysée arpenter la colline de Colombey à la recherche (aussi cocasse que sans espoir) d'une bénédiction ou d'un parrainage, je me suis souvenu du cher Chateaubriand, qui s'y connaissait en grands et petits formats :
« De petits hommes inconnus se promènent comme des pygmées sous les hauts portiques des monuments d'un autre âge »
Merci pour cette piquante contribution, cher Jacques P.
RépondreSupprimerDans "Les Chênes qu'on abat", page 133, Malraux rapporte le propos suivant de de Gaulle, qui sonne étonnamment juste en ces temps où la com' tient lieu de discernement :
RépondreSupprimer"Il y a quelque chose qui ne pleut plus durer : l'irresponsabilité de l'intelligence.
Ou bien elle cessera, ou bien la civilisation occidentale cessera."
Nous sommes là toujours dans la veine du 18 juin : refuser toutes les démissions, et d'abord celles de l'esprit.