Nuit de Noël
La terre est noire ;
L’église, blanche.
Que cache-t-elle
Pour être ainsi
Tellement belle
Dans l’air noirci ?
Rien qu’un enfant
Qui vient de naître
Entre deux bêtes
Si ingénues
Que, dans leur l’ombre,
Il tient le monde
Dans son poing nu.
Maurice Carême
La terre est noire ;
L’église, blanche.
Que cache-t-elle
Pour être ainsi
Tellement belle
Dans l’air noirci ?
Rien qu’un enfant
Qui vient de naître
Entre deux bêtes
Si ingénues
Que, dans leur l’ombre,
Il tient le monde
Dans son poing nu.
Maurice Carême
Tambour battant
La terre est noire ;
L’église, blanche.(...)
L’église, blanche.(...)
Nicolas de Staël
Paris la nuit, 1954
* * *
Dans la religion chrétienne
L’iconographie de la Nativité comprend trois parties : les Préludes, c'est-à-dire les épisodes antérieurs à la naissance de Jésus (le voyage à Bethléem, le recensement, l'attente de l'accouchement), la Nativité proprement dite, l'Annonce aux bergers et l'Adoration des mages.
La Nativité, proprement dite, rassemble Marie, Joseph, l'Enfant Jésus, les bergers, les anges et les rois mages le jour de l'Épiphanie.
Le thème de la Nativité apparaît très fréquemment à l'époque médiévale, mais aussi à la Renaissance, en raison de ses liens avec la liturgie chrétienne. Par ailleurs, ce choix iconographique permet de célébrer la Vierge au même titre que son fils.
Représentations anciennes de la Nativité
Les plus anciennes représentations paléochrétiennes de la Nativité connues datent du IIIe siècle, mais c'est surtout aux IVe et Ve siècles qu'elles deviennent plus nombreuses. Une scène d'Adoration des mages dans la catacombe de Priscille remonte au IIIe siècle. Cette catacombe abrite aussi une fresque du IIe siècle de la Vierge Marie, tenant l’Enfant Jésus dans ses bras et à sa gauche, un prophète. Cette peinture est la plus ancienne représentation mariale et pourrait évoquer la Nativité car il semble qu'elle est en train d’allaiter Jésus. Découverte dans les catacombes de Saint-Sébastien à Rome, une peinture murale orne la chambre mortuaire d'une famille chrétienne ayant vécu aux environs de 380, Jésus étant représenté emmailloté dans des bandelettes funéraires qui évoquent sa nature humaine et mortelle. Une autre mention fait référence à une scène peinte sur un sarcophage de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, représentant l'adoration de l'Enfant Jésus par les mages. Mais l'essentiel des représentations remonte au Moyen Âge et de très nombreux peintres y ont trouvé leur inspiration.
- La représentation la plus ancienne de la Nativité ?
basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
* * *
Saint-Joseph. Icône melkite
Exhortation apostolique Redemptoris Custos § 11.12
La circoncision
La circoncision d'un fils était le premier devoir religieux du père par ce rite (cf. Lc 2, 21), Joseph exerce son droit et son devoir à l'égard de Jésus. Le principe selon lequel tous les rites de l'Ancien Testament ne sont que l'ombre de la réalité (cf. He 9, 9-10; 10, 1) fait comprendre pourquoi Jésus les accepte.
Comme pour les autres rites, celui de la circoncision trouve en Jésus son « accomplissement ». L'alliance de Dieu avec Abraham dont la circoncision était le signe (cf. Gn 17, 13), atteint en Jésus son plein effet et sa réalisation parfaite, car Jésus est le « oui » de toutes les anciennes promesses (cf. 2 Co 1, 20).
L'imposition du nom
A l'occasion de la circoncision, Joseph donne à l'enfant le nom de Jésus. Ce nom est le seul nom dans lequel se trouve le salut (cf. Ac 4, 12) ; et sa signification avait été révélée à Joseph au moment de son « annonciation » : « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera le peuple de ses péchés. » (Mt 1, 21.)
En lui donnant son nom, Joseph manifeste sa paternité légale à l'égard de Jésus et, en prononçant ce nom, il proclame la mission de sauveur qui est celle de l'enfant.
La circoncision d'un fils était le premier devoir religieux du père par ce rite (cf. Lc 2, 21), Joseph exerce son droit et son devoir à l'égard de Jésus. Le principe selon lequel tous les rites de l'Ancien Testament ne sont que l'ombre de la réalité (cf. He 9, 9-10; 10, 1) fait comprendre pourquoi Jésus les accepte.
Comme pour les autres rites, celui de la circoncision trouve en Jésus son « accomplissement ». L'alliance de Dieu avec Abraham dont la circoncision était le signe (cf. Gn 17, 13), atteint en Jésus son plein effet et sa réalisation parfaite, car Jésus est le « oui » de toutes les anciennes promesses (cf. 2 Co 1, 20).
L'imposition du nom
A l'occasion de la circoncision, Joseph donne à l'enfant le nom de Jésus. Ce nom est le seul nom dans lequel se trouve le salut (cf. Ac 4, 12) ; et sa signification avait été révélée à Joseph au moment de son « annonciation » : « Tu lui donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera le peuple de ses péchés. » (Mt 1, 21.)
En lui donnant son nom, Joseph manifeste sa paternité légale à l'égard de Jésus et, en prononçant ce nom, il proclame la mission de sauveur qui est celle de l'enfant.
Extraits de Redemptoris Custos § 11.12, Jean-Paul II (Pape Jean-Paul II)
"Il tient le monde
RépondreSupprimerDans son poing nu."
Renouvelé depuis plus de deux mille ans, Mystère de la Nativité.
Très belle évocation.
RépondreSupprimerGratitude et belle fête de la Nativité à tous !
Belle leçon d'oecuménisme.
RépondreSupprimerOui merci de nous faire la leçon. Nous en avions besoin ! ;-)
SupprimerJoyeux Noël !