Molière meurt le 17 février 1673. Il y a 345 ans.
Exposé à la Comédie-française, le fauteuil de Molière utilisé dans Le Malade Imaginaire.
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Molière n’a pas signé la renonciation à sa profession de comédien. Le rituel du diocèse de Paris subordonne l’administration des sacrements à cette renonciation. Il ne peut donc recevoir une sépulture religieuse.
Vu la notoriété du mort, l’Église est embarrassée. Le curé de Saint-Eustache ne peut, sans faire scandale, l’enterrer en faisant comme s’il n’avait pas été comédien. Et, de l’autre côté, refuser une sépulture chrétienne à un homme aussi connu du public risquait de choquer. Le seul moyen est de s’adresser à l’archevêque qui a seul pouvoir d’interpréter son règlement en montrant que le comédien est mort en bon chrétien, qu’il avait l’intention de se confesser, qu’il en a été empêché par des contretemps. L’archevêque, après enquête, « eu égard aux preuves » recueillies, permet au curé de Saint-Eustache d’enterrer Molière, à deux conditions « sans aucune pompe et hors des heures du jour ».
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Rappel bienvenu, grand merci.
RépondreSupprimerQuiconque en a fait l'expérience, constate que la simple lecture d'une scène de Jean-Baptiste, prise au hasard dans l’œuvre, a le pouvoir étrange de nous débarbouiller de toute les bassesses de ce siècle d'imposteurs. Et à les démasquer.
Grâce à vous, N.N., quelques littéraires frissons toujours bienvenus.
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