[Cherche] un homme qui n’existe pas
Beau
Mais pas trop.
Doux et rude
Paillard bien que prude
Religieux et mécréant
Peau de vache et bon enfant
Fleurant le soufre et la lavande
Végétarien aimant la viande.
Voyageur et casanier
Désinvolte et cavalier :
A toutes les heures qui sonnent
S’occupant de ma personne
Aux grands, aux petits soins
Surtout quand j’ai le rhume des foins.
Me procurant belle aisance
Sans éprouver de repentance
Point jaloux de mes soupirants
Allons plus loin : de mes amants
Tant il bénit mon existence !
Faisant semblant d’être ailleurs
Quand il m’attend chez le coiffeur.
M’amenant toujours au théâtre
Quand c’est Antoine et Cléopâtre.
Toujours chic, même débraillé
Même complètement déshabillé
Froid
Comme saint Eloi
Chaud
Quand il le faut.
Prônant le pour et son contraire
Trois mailles à l’endroit trois mailles à l’envers
N’importe quoi pour me plaire
Bon. De ce pas
Je vais aller me promener au Bois
Si quelquefois…quelquefois
Je rencontre un homme qui n’existe pas.
René de Obaldia
In Fantasmes de Demoiselles
Magritte. Le blanc-seing, 1965
"...De ce pas
Je vais aller me promener au Bois
Si quelquefois…quelquefois
Je rencontre un homme qui n’existe pas. "
Je vais aller me promener au Bois
Si quelquefois…quelquefois
Je rencontre un homme qui n’existe pas. "
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René de Obaldia est un poète, romancier et dramaturge français; il est né le 22 octobre 1918 à Hong Kong.
Fils d'un consul panaméen (José Clémente de Obaldia) et d'une mère d'origine picarde (Madeleine Peuvrel), il grandit à Paris où il fait ses études au lycée Condorcet avant d'être mobilisé en 1940. Fait prisonnier, il est envoyé au stalag VIII C . Il est affecté à la briqueterie de Kransdyhernfurt le 26 juin 1940, puis à un commando à Auras-sur-Oder, le 6 octobre 1940, pour un nettoyage de forêt.
Il fut rapatrié comme grand malade en 1944.
Fils d'un consul panaméen (José Clémente de Obaldia) et d'une mère d'origine picarde (Madeleine Peuvrel), il grandit à Paris où il fait ses études au lycée Condorcet avant d'être mobilisé en 1940. Fait prisonnier, il est envoyé au stalag VIII C . Il est affecté à la briqueterie de Kransdyhernfurt le 26 juin 1940, puis à un commando à Auras-sur-Oder, le 6 octobre 1940, pour un nettoyage de forêt.
Il fut rapatrié comme grand malade en 1944.
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