La Pente
Tu vis à côté de moi, pareille à moi:
pierre
dans la joue effondrée de la nuit.
Ô cette pente, mon aimée,
où nous roulons sans faire de pauses,
nous les pierres
de rigole en rigole.
Plus rondes à chaque fois.
Plus semblables. Plus étrangères.
O cet œil ivre
qui comme nous erre ici tout autour,
et parfois, étonné,
nous voit confondus.
Paul Celan
In "Von Schwelle zu Schwelle", 1955
trad. Jean-Pierre Lefebvre
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