mardi 9 avril 2019

La Fondation 30 millions d'amis veut faire annuler la vente aux enchères de 300 chiots











Reha Hutin, présidente de l'organisme de défense de la cause animale, déplore une vente de «marchandise», alors que 300 chiens de race seront vendus le 9 avril près de Laval après la liquidation d'un élevage.

Sur un site d'enchères, ils apparaissent entre un lot de perceuses-visseuses électriques et un traîneau Tyrol du milieu du 18e siècle. Le 9 avril prochain, environ 300 chiots seront vendus aux enchères près de Laval (Mayenne). Après la liquidation judiciaire d'un élevage de la région, ce «cheptel canin», comprenant notamment des chiens de race yorkshire, chihuahua, eurasier ou encore golden retriever, sera proposé au public via neuf lots différents. Une pratique légale, mais qui n'a pas tardé à provoquer l'indignation de la Fondation 30 millions d'amis. «Nous avions œuvré en 2015 pour que les animaux soient désormais considérés comme des êtres doués de sensibilité. Mais là, on les traite comme de la marchandise», s'indigne la présidente Reha Hutin, favorable à la reconnaissance du chien comme une véritable personne juridique. 

L'emblématique dirigeante a écrit aux liquidateurs judiciaires, Maîtres Hiret & Nugues, réclamant d'annuler la vente et de récupérer les chiots «pour les placer dans des familles aimantes». Les intéressés ont, selon la présidente, refusé la demande, mais ont proposé de céder les «invendus». «Il ne s'agit plus d'élevages mais d'usines à fabriquer des chiens. Ce sont des animaux qui ont déjà souffert et on va les refourguer chez des professionnels qui vont les exploiter», peste-t-elle, tout en confirmant que la fondation reprendra les bêtes qui n'auront pas trouvé preneur.


Les chiots proposés à la vente. - Crédits photo : Capture d'écran Interencheres.com



Si des chevaux ou du bétail sont régulièrement vendus aux enchères, ce n'est pas le cas des chiens. «Le commissaire-priseur dit qu'il avait l'habitude de veaux, vaches, cochons, mais que c'était la première fois qu'il avait à faire à des chiens», assure Reha Hutin. Sur un site d'enchères bien connu, les chiens sont d'ailleurs catégorisés parmi les «matériels professionnels» au même titre que des outils agricoles.


D'après la présidente de la Fondation 30 millions d'amis, les élevages «d'usine» se multiplient dans l'Hexagone. «On a régulièrement à faire à des éleveurs multirécidivistes, qui, après avoir fait leur “beurre”, se mettent en liquidation ou sont fermés par la Direction départementale de la protection de la population (DDPP). C'est nous qui récupérons les chiens. Mais bien souvent, ils rouvrent de nouveaux élevages dans d'autres départements,», explique-t-elle. 



2 commentaires:

  1. Sur Terre, la Liquidation totale ne saurait tarder.

    Adviendra ensuite le royaume des Grandes chèvres, lesquelles gambaderont sur les ruines de notre médiocrité. J'en suis ravi.

    Meilleurs pensées agroforestières, cher Nuage.

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    1. Cher marquis,

      Très heureux de vous lire ici. Merci de vos pensées si distinguées, agréez les nôtres, un peu ennuagées... par les temps qui courent...à vau l'eau.

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