mercredi 5 juin 2019

Giacometti



LaM
1 allée du Musée
59650 Villeneuve d'Ascq






À travers cette exposition-événement, organisée en collaboration avec la Fondation Giacometti, le LaM invite à explorer l’œuvre de l’un des plus grands artistes du 20e siècle.
Inscrites dans l'imaginaire collectif, les sculptures d'Alberto Giacometti, longilignes et fragiles, forment des silhouettes d’hommes et de femmes immobiles ou saisis en mouvement.
Réunis au sein de l’exposition, plus de 150 chefs-d’œuvre dévoilent le parcours sans équivalent de l’un des artistes modernes les plus mythiques.



Alberto Giacometti modelant un buste de Yanaihara dans l’atelier, septembre 1960. © Fondation Giacometti

Les premières années et le surréalisme

Après des études à l’École des Beaux-Arts de Genève, Giacometti gagne Paris en 1922. Il fréquente l’atelier d’Antoine Bourdelle et s’imprègne du cubisme, qui influence ses premières œuvres. Il se passionne pour la statuaire antique, notamment égyptienne, et les arts africains et océaniens. Les arts extra-occidentaux vont l’aider à renoncer au modelé, aplatir la figure et employer une combinaison de signes pour représenter les traits d’un visage. 

En 1929, il se fait remarquer des surréalistes et devient leur compagnon de route pendant quelques années. De cette période datent certaines de ses œuvres les plus dérangeantes, comme sorties d’un rêve menaçant : des sculptures évoquant des plateaux de jeux mystérieux et cruels, des « cages » peuplées de figures étranges ou des « objets désagréables » dotés d’une forte connotation sexuelle.


"Une sculpture n’est pas un objet,
elle est une interrogation, une question,
une réponse."

Alberto Giacometti

En 1935, Giacometti quitte le mouvement d’André Breton et se retourne vers la figure humaine et le portrait qui demeurent au cœur de ses préoccupations jusqu’à sa mort en 1966. Proches, collectionneurs, intellectuels et personnalités se succèdent dans son atelier. Devant les difficultés de la création, Giacometti, éternellement insatisfait, lutte sans fin avec son matériau. La question de la ressemblance au modèle vivant reste centrale dans ses portraits peints et sculptés.
Pour résoudre son incapacité à représenter le modèle tel qu’il le perçoit, il en appelle aux artistes et aux civilisations qui l’ont précédé, et tout particulièrement à la statuaire égyptienne. Plusieurs de ses œuvres emblématiques en portent la marque.


Alberto Giacometti, Tête de Diego, vers 1937. Fondation Giacometti, Paris



Alberto Giacometti, Annette assise dans l’atelier, 1960. Fondation Giacometti, Paris


La figure humaine réduite à l'essentiel

Après la Seconde Guerre mondiale, Giacometti développe le modèle de figure qu’on lui connaît. Extrêmement longilignes et fragiles, hommes et femmes immobiles ou saisis en mouvement évoluent, seuls ou en groupe.
Dans les années 1950 et 1960, la peinture fait également apparaître des figures fantomatiques placées dans un espace à mi-chemin entre la vue d’atelier et le monde du rêve, univers parallèle où l’humain se tient tant bien que mal.

Alberto Giacometti, Les femmes de Venise, 1956. Fondation Giacometti, Paris




Alberto Giacometti, L’homme qui marche I, 1960. Fondation Giacometti, Paris.

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à visiter jusqu'au 11 juin 2019

LaM, 1 allée du Musée
59650 Villeneuve d'Ascq

1 commentaire:

  1. Pour moi, Giacometti a été dans l'esprit des bâtisseurs des moaïs de l'île de Pâques. On ne peut aimer ses sculptures qu'avec l'idée qu'elles sont, sans arrêt, bouffées par la mer qui grignote leur espace autour.

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