samedi 27 juillet 2019

Joyce Mansour. Cris et déchirures









Les machinations aveugles…

Les machinations aveugles de tes mains 
Sur mes seins frissonnants 
Les mouvements lents de ta langue paralysée 
Dans mes oreilles pathétiques 
Toute ma beauté noyée dans tes yeux sans prunelle 
La mort dans ton ventre qui mange ma cervelle 
Tout ceci fait de moi une étrange demoiselle







Fièvre…

Fièvre ton sexe est un crabe 
Fièvre les chats se nourrissent à tes mamelles vertes 
Fièvre la hâte de tes mouvements de reins 
L'avidité de tes muqueuse cannibales 
L'étreinte de tes tubes qui tressaillent et qui clament 
Déchirent mes doigts de cuir 
Arrachent mes pistons 
Fièvre éponge mort gonflée de mollesse 
Ma bouche court le long de ta ligne d'horizon 
Voyageuse sans peur sur une mer de frénésie



Joyce Mansour






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