Ce jeudi 15 octobre, l'écrivain et avocat devient immortel à 63 ans. Il siégera au fauteuil de l'historien Max Gallo.
«C'est un brillant sujet, se félicite l'académicien Jean-Marie Rouart. Il est d'une profonde érudition et doté de connaissances encyclopédiques.» L'auteur du Dictionnaire amoureux de Jean d'Ormesson (Plon) ne tarit pas d'éloges à propos de François Sureau qui vient d'être élu au premier tour par 19 voix sur 27, sans aucun bulletin blanc, ni croix, fait exceptionnel depuis dix ans.
«Il s'offre de contrebalancer ce caractère brillant par des violons d'Ingres inattendus, comme sa passion pour la Légion étrangère. Il a une nostalgie de la fraternité virile. C'est un homme très inséré dans la société d'aujourd'hui et qui rue dans les brancards. Il a la coquetterie des infréquentables», poursuit Rouart. Et de conclure : «Il a un parcours littéraire parfait.»
François Sureau est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages, dont Garçon, de quoi écrire (Gallimard) qu'il a co-écrit avec Jean d'Ormesson en 1989. Il a reçu le Grand prix du roman de l'Académie française en 1991 pour L'Infortune (Gallimard) ; le Prix Goncourt de la nouvelle en 1997 pour Le Sphinx de Darwin (Fayard) et le prix Méditerranée en 2003 pour Les Alexandrins, (Gallimard). Son dernier ouvrage L'Or du temps (Gallimard) est sorti au mois de mai 2020.
C'est la deuxième fois que l'écrivain présente sa candidature à l'Académie française. En 2004, il obtenait 8 voix contre 13 pour Alain Robbe-Grillet, qui était élu sous la Coupole. Avec cette élection, il ne reste donc plus que six fauteuils vacants. La prochaine élection aura lieu le 26 novembre, au fauteuil de Jean d'Ormesson.
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