vendredi 4 décembre 2020

«Dû à» pour «en raison de»

 


L’anglicisme a encore frappé. Telle la lèpre qui rongea la France au XIIe et XIIIe siècles, il s’empare des mots français et déflore notre langue.

Dans son ouvrage Dire, ne pas dire, qui recense les innombrables erreurs que nous faisons au quotidien, l’Académie française observe que l’emploi fautif de la locution «dû à» est de plus en plus fréquent.

Ne désespérons pas, il n’est jamais trop tard pour se corriger!

«Dû» employé fautivement pour «en raison de»

L’Académie rappelle que la locution «dû à» ne saurait être employée pour dire «en raison de, à cause de». Lorsqu’elle est placée en début de phrase, c’est une faute. On ne dit pas «Dû à la pluie, il est arrivé trempé» mais «En raison de la pluie, il est arrivé trempé.»

Ainsi que le soulignent les sages, la locution «dû à», qui vient du verbe «devoir», ne s’emploie que dans le cas où elle est suivie d’un complément de cause. Nous disons donc: «Elle doit son échec à son manque de travail», ou bien «la crise économique due à l’épidémie.»

L’anglicisme né du verbe «due to»

Les Anglais disent: «Due to the climate change, the world is changing.» Le mauvais usage de «dû à» est sans doute lié à cette construction anglophone. Cet emploi est pourtant «une grossière erreur, qu’il convient de proscrire à toute force», affirment les immortels.

Gageons que la langue française sera un jour délestée de l’invasion des mots anglais dans nos expressions quotidiennes.





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