De Gaulle et sa fille Anne
Un mot assez surprenant du Général de
Gaulle
Stanislas Fumet (1896-1983), fut essayiste, poète, éditeur,
critique d’art; ami de François Mauriac, de Jacques Maritain et Paul Claudel il fut aussi un grand résistant, totalement engagé dans ce qu’il appelait lui-même « le service
de la Beauté ».
« Le jour où ce service ne sera plus assuré, , il n’y aura
plus d’amour, il n’y aura plus rien qui soit digne de l’homme… » écrivait-il
dans Véronique ou l’usage sacré de l’art… et voici ce que le Général de Gaulle,
lui écrivait au sujet de ce livre :
« Mon cher Maître et ami,
Que de ferments et de consolation dans votre livre, Véronique ! Vous ne renoncez à rien, quand il semblerait qu’en art même les vertus des cieux sont ébranlées par tant d’appels du néant. Car sont-ils autre chose tous les aphorismes contemporains de l’impuissance, cachée sous l’outrecuidance de la mode et de la négation ? Merci, de tout mon cœur, mon cher Maître. Veuillez croire, autant que jamais, à ma fidèle amitié.»
[Charles De Gaulle]
On est saisi par le ramassé de la pensée, sa densité.
RépondreSupprimerSur le fond, nul ne s'étonnera que l'illustre lecteur du livre de Stanislas Fumet réponde à l'auteur en pointant, dans la production contemporaine à haute prétention artistique, "tant d’appels du néant".
Et encore, en leur temps, ne sévissaient pas encore, souvent à nos frais de contribuables, les Paul McCarthy, Jeff Koons, Basquiat, Matthew Barney et consorts...
L'homme au chapeau sur la plage, jouant avec l'enfant "pas comme les autres", fut la boussole sur laquelle se guida l'adolescent que j'étais il y à 50 ans.
Je n'ai pas à me plaindre : j'ai vu la plupart de ses intuitions se réaliser et beaucoup de ses conceptions s'imposer par la force des choses. Et j'ai vu la totalité de ses adversaires idéologues se faire broyer dans les mâchoires de l'Histoire.
Il me semble que ceux qui ont la prétention et la charge de piloter notre pays pourraient, avec un soupçon de modestie, s'inspirer de la conduite publique de cet homme, intangible de 1940 à 1969. Elle se définit par une exigence simple et absolue : l'éthique de la responsabilité.