mercredi 1 novembre 2017

Majuscule ou minuscule ?








Faut-il écrire « Fête de la Musique » ou « fête de la Musique » ? un « Français » ou un « français » ? « Conseil régional » ou « conseil régional » ? La typographie française répond à des règles très strictes. Faisons le point grâce au livre de Jean-Jospeh Julaud, 10 règles de français pour faire 99 % de fautes en moins.
Majuscule ou minuscule, voilà un choix bien cornélien! À y regarder les titres de presse, courriels et autres petits et grands mots qui parcourent notre quotidien, il semblerait que notre français n'ait pas une, mais des milliers de règles typographiques. On retrouve ainsi parfois écrit les «Français» et «français», «l'est» et «l'Est», «le Conseil des ministres» mais «conseil régional», sans capitales. Quelles nuances entendre? Pourquoi ces mots et expressions ne répondent pas au même schème? Comment éviter de commettre l'impair? Attention concentration!
● Pour la majuscule et le nom
Commençons par le commencement. Avec le nom, il n'est nul besoin de se casser la tête! Pour être correct, on mettra simplement une majuscule au «mot caractéristique», c'est-à-dire, le mot qui permettra au lecteur de le distinguer de l'ensemble nommé. Exemple: «La fête de la Musique.» La «musique» caractérise ici la «fête», on doit donc lui mettre une lettre capitale. Idem pour la «tour Eiffel», «le cimetière du Père-Lachaise» ou encore «l'île de la Réunion».
Attention: Lorsqu'une préposition lie deux noms, il est non seulement nécessaire de leur faire porter la majuscule mais il est obligatoire de les relier par des traits d'union. Exemple: «Ile-de-France».
● Pour la majuscule et l'adjectif
Ça se complique... Quelle différence par exemple entendre entre un «Français» et son homonyme «français»? Tout est dans la majuscule nous précise Jean-Joseph Julaud! Si vous décidez d'employer la capitale alors «Français» sera un nom propre. En revanche, si vous choisissez d'écrire «français» en minuscule, il faudra l'employer comme adjectif. Les deux usages corrects sont donc: «les Français» et «l'auteur français, le peintre français, l'enfant français».
Dans la plus grande majorité des cas, l'adjectif ne prendra pas de majuscule. On écrit ainsi: «l'Académie française» et le «Massif central». Toutefois, si l'adjectif se retrouve placé devant le nom, on lui donnera une capitale. Exemple: «la Seconde Guerre mondiale», «le Moyen Âge».
Attention: De la même façon que l'on met des majuscules aux noms liés entre eux par une préposition, il sera d'usage de mettre des capitales au nom et à l'adjectif unis par un tiret. Exemple: «Comédie-Française», «États-Unis»
En géographie, l'adjectif est sujet aux exceptions. Ainsi, s'il caractérise l'ensemble des mots auxquels ils se rapportent, il devra prendre une majuscule. Ce qui n'est pas le cas de son nom. Exemple: «la mer Noire», «le mont Blanc». Mais attention rebelote! Quand l'adjectif précise la partie du nom propre, il ne prendra alors aucune capitale. Exemple: «Asie centrale.»
Toutefois, -et nous pouvons enfin nous rassurer- il existe une règle pérenne! Lorsque les noms de villes sont reliés par des traits d'union, il sera toujours nécessaire de mettre des majuscules. Exemple: «La Roche-sur-Yon.»
Qu'en est-il de «l'Est» et de «l'est»? Rien de plus simple. Lorsqu'il sera question des points cardinaux, on écrira toujours «est», «ouest», «nord», «sud» en minuscule. Ainsi, note Jean-Joseph Julaud, lorsqu'on parlera des régions, il faudra par opposition, toujours mettre la majuscule. Exemple: «On attend des dégradations dans l'Ouest de la France.»
Et qu'en est-il enfin des institutions? Là aussi, place à la simplicité! Si ces établissements, ces organismes sont uniques dans le pays qui les abritent, ces derniers seront considérés comme des noms propres et devront ainsi, par voie de conséquence accorder la majuscule à leur premier mot. Idem pour l'adjectif, si ce dernier précède le nom.
Exemple: «Le Conseil des ministres» est unique en France, on lui donne une capitale. Idem pour «l'Assemblée nationale», «l'École normale supérieure». Le «conseil régional», en revanche, présent dans chaque région restera en minuscule. Idem pour la «mairie de Paris», puisqu'il existe une mairie dans chaque métropole.


[exemple de typo à ne vraiment pas suivre !...

...La bonne graphie est : monsieur le Président]


  -Ah! Comme nous vous aussi souhaitez lui adresser vos louanges-acclamations-éloges-glorifications-encensements-compliments-approbations-congratulations-panégyriques-dithyrambes-applaudissements-félicitations  



Voici un copié/collé de la "marche" à suivre trouvé sur le site "En marche!" :

Ecrire au président de la République Emmanuel Macron

Comme vous le savez, le président de la République Emmanuel Macron ne travaille plus dans nos locaux, mais bien à l'Elysée 😉
Pour lui adresser un message, le plus efficace est de lui écrire directement via le formulaire de contact sur le site de l’Elysée :  www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique /http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/ ou d'appeler leur standard au 01 42 92 81 00.
Une équipe de 80 personnes y est à votre écoute  👍🏼






7 commentaires:

  1. On écrit " Le président de la République" mais " le Premier ministre".
    Quant à moi, je mets toujours un A majuscule à "Administration' quand il s'agit des services de l'Etat.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui. Ici, nous aimons la langue française. Merci donc de nous suivre malgré nos communications parfois rébarbatives, lassantes mais toujours enthousiastes, croyez-le bien.

      Supprimer
  2. Macron répond au standard de l’Élysée ? J'ignorais la nouvelle.
    Votre blog est positivement épatant !
    Et en plus, vous donnez, gratos, le formulaire pour lui écrire "direct" !

    C'est juré, je lui écrirai (avec un P majuscule à Président) quand vous publierez la photo où il passe la serpillère dans les latrines de l’Élysée.



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Promis, cher En passant ( par la Lorraine, euh non, par ..les latrines -).

      On est déjà à la recherche de la photo, en chasse quoi !...

      Supprimer
  3. Ces subtilités sont un immense richesse.

    De tout cœur, je plains ceux qui vivent, parlent, écrivent sans elles, mais aussi, le plus souvent, et c'est une double peine, avec quelques pauvres centaines de mots.

    Depuis 2 ou 3 générations, les éducateurs ont-ils assez insisté, ont-ils été assez exigeants sur ce point clé : la langue est un trésor, auquel puissants et misérables peuvent avoir uniment accès. Poser la question, c'est y répondre. Et le rejet, par beaucoup, des rigueurs de l'orthographe, vécue comme une contrainte "bourgeoise", m'apparait être le dernier coup de poignard porté aux plus faibles.
    A ceux qui ne pourront jamais compenser leurs faiblesses grâce à leur statut social ni au carnet d'adresses de papa.

    Il y a plus d'un demi-siècle, beaucoup de mes jeunes et très modestes, j'insiste, très modestes camarades des bancs d'écoles de pays d'Afrique noire, en voie ou en cours d'émancipation, me semblaient l'avoir parfaitement compris.

    Ils goûtaient à notre langue comme à un festin. La dévoraient. La réinventer chaque jour. Un festin inépuisable, libérateur et porteur de promesses.

    Quand j'écoute parler leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, sur les ondes et médias locaux, quand je lis leurs littératures, je suis fasciné et ému.

    Ce que j'entends et vois est une langue "heureuse". Insolente de vie. Créatrice. Qui souvent ne fuit pas les subtilités mais s'y adonne.

    Une langue vivante.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Jacques la langue française est un trésor et bigre ! comme vous la défendez bien. C'est un honneur de vous rencontrer sur nos lignes... merci. Sursum corda ! -:)

      Supprimer
    2. Nous sommes très souvent ici en admiration pour ces étrangers qui s'expriment souvent en un français parfait, fleuri. Les africains y excellent particulièrement. Combien de fois partageons-nous en famille cette admiration. Et vous semblez avoir eu la chance et le bonheur d'y avoir été au coeur. Que vive "cette langue heureuse, insolente de vie, créatrice". Oui, oui.

      Supprimer

Merci d'utiliser cet espace pour publier vos appréciations.