Le chien aboie quand le cheval hennit,
Et beugle le bœuf et meugle la vache,
L'hirondelle, elle, gazouille.
La colombe roucoule et le pinson ramage.
Les moineaux piaillent.
Le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse,
La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse,
Et le chat comme le tigre miaule,
L'éléphant barrit,
L'âne braie, mais le cerf rait
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille,
La biche brame quand le loup hurle.
Jusque là, ça va, mais savez-vous ?
Que si le canard nasille, les canards nasillardent !
Que le bouc ou la chèvre chevrote,
Que le hibou hulule mais que la chouette, elle chuinte.
Que le paon braille,
Que l'aigle trompète.
Savez-vous également ?
Que le ramier caracoule et la bécasse croule,
Que la perdrix cacabe,
Que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse,
La corneille corbine et le lapin glapit quand le lièvre vagit.
On continue, car savez-vous ?
Eh oui...
Que le pivert picasse ? Bigre!..
Que le sanglier grommelle, quand le chameau blatère
Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
Et la huppe qui pupule
(En Limousin, on l'appelle la pépue parce
qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec de la chose qui pue !)
En tout cas, la huppe pupule !
Savez-vous ?
Que la souris, la petite souris grise... chicote ! Oui !
Il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus
dommage encore de ne pas savoir, que le geai, cajole !"
[Et qu'en prime
La fourmi crohonde...]
Bien que chevrotant, il faut savoir que la chèvre béguète également - surtout lorsque Manon des sources danse nue à son côté, loin de l'inénarrable "Papet".
RépondreSupprimer"lorsque Manon des sources danse nue"...
SupprimerLorsque Macron etc., avions-nous lu ! Ah! quand le cerveau béguète..
Ici d'ailleurs on appelle les chèvres des "maguettes".
Merci de votre passage cher Marquis.
Ben, quel est l'auteur de ces sublissimes "cris des animaux" qui nous fait comprendre que l'on en sait si peu ?
RépondreSupprimerSimple compilation maison, sachant qu'il en reste des centaines d'autres. Le billet est d'ailleurs tagué "Le français est une langue sublime", comme une bonne trentaine de précédents. Merci de votre attention, chère R.Cavalié.
SupprimerCherché, en vain, le renard ! Pas trouvé Jules dans vos histoires naturelles...
RépondreSupprimerBonjour Christine,
SupprimerLes cris de Jules sont indéfinissables, l'écrit aussi d'ailleurs... Il peut griffer, déchirer, aboyer acclamer accuser éclater affirmer égosiller annoncer apostropher appeler attraper avertir bêler beugler brailler braire bramer bruire chahuter chanter clabauder clamer conspuer couiner craquer criailler croasser déclamer exprimer feuler fulminer gémir glapir grailler grincer grogner gronder gueuler héler hurler implorer interpeller invectiver invoquer jurer manifester meugler mugir nasiller pépier piailler piper plaindre pleurer pousser prévenir prier proclamer proférer protester publier réclamer répandre réprimander retentir rouspéter rugir s'écrier s'égosiller se fâcher se plaindre se récrier sermonner s'exclamer siffler signaler s'indigner supplier tancer tempêter tonitruer tonner vagir...
Et le macronibus pérore.
RépondreSupprimerLe macronibus n'est pas ma tasse de thé, je ne m'en cache pas. Néanmoins, je l'ai trouvé très digne lors de l'hommage solennel aux poilus de 14-18. Il était extrêmement ému, cela m'a touchée. C'est bien la première fois que je lui découvre de l'empathie.D'aucuns pourraient dire qu'il a fait du théâtre et qu'il a pu surjouer ses émotions, mais si c'était le cas je l'aurais senti. J'avais les larmes aux yeux, vraiment. Et je l'ai trouvé, si ce n'est sympathique (faut pas exagérer !!), du moins empathique ce qui est une preuve d'humanité.
SupprimerFaire pleurer par l'évocation du sacrifice des Poilus est vraiment à la portée de n'importe quel teneur de plume présidentielle (en français populaire, nègre).
SupprimerDonner au pays un autre cap que celui du perpétuel sacrifice de ceux d'en bas, toujours ceux d'en bas, c'est, par contre, une autre paire de manche.
On constate avec joie que toute la rhétorique clinquante du macronibus n'abuse plus grand monde, excepté son socle de classes aisées. Vous savez, ces classes qui sont -historiquement- toujours volontaires pour que les sacrifices soient essentiellement mis sur les épaules de ceux d'en bas.
Un court moment, j'ai failli braire en lisant que le cerf rait. Mais,en effet, il existe bien un verbe "raire". Jusqu'ici, je ne connaissais que le verbe "réer".
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte.
Ps : Chez moi aussi, on dit "maguette". Vous êtes deuch'Nord ! ;-)