jeudi 8 novembre 2018
nuit de cristal
Rappel de ce que fut la Nuit de Cristal ou Reichspogromnacht
Le 7 novembre 1938, un jeune Juif polonais d'origine allemande nommé Herschel Grynszpan assassina Ernst vom Rath, un diplomate allemand, à Paris. Le ministre allemand de la propagande, Joseph Goebbels, dénonça un « complot juif » contre l'Allemagne. La nuit du 9 au 10 novembre 1938, les nazis profitèrent de cet acte pour lancer la nuit de Cristal, un pogrom de grande ampleur contre les Juifs du Troisième Reich qu'ils firent passer pour un mouvement populaire spontané. En réalité, ce pogrom fut ordonné par Hitler, organisé par Goebbels et commis par des membres de la SA, des SS et de la Jeunesse hitlérienne, soutenus par la Gestapo.
Sur tout le territoire du Reich, près de 200 synagogues et lieux de culte furent détruits, 7 500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés. Ce pogrom fut appelé en allemand « Reichskristallnacht » en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là. Une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d'autres se suicidèrent ou moururent des suites de leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes.
Les Juifs furent ensuite, pour la plupart, libérés contre rançon et sous réserve de présenter un visa d'émigration. L'extermination n'était pas encore d'actualité, mais en provoquant cette première grande manifestation de violence antisémite, les nazis voulurent accélérer l'émigration des Juifs, pour que le Reich devienne enfin « judenrein » (sans aucun Juif). La nuit de Cristal poussa les Juifs à quitter l'Allemagne, mais les pays étrangers refusèrent de les accueillir pour la plupart.
La « Nuit de Cristal » fait partie des prémices de la Shoah. Cet événement fut aussi révélateur de l'indifférence des nations au sort des Juifs d'Allemagne et d'Autriche, et de l'incapacité des États démocratiques à contrecarrer les coups de force menés par l'Allemagne de Hitler.
Notes :
1)
Carte des incendies et démolitions de synagogues : chaque point représente un acte de violence
2)
une amende d'un milliard de marks est imposée aux Juifs « pour payer les dégâts » !
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Bravo pour ce RAPPEL !
RépondreSupprimerOui. Excellent rappel.
RépondreSupprimerIl est troublant de constater la concentration des incendies et démolitions dans certaines régions : Rhénanie-Palatinat, Westphalie et Hesse.
Alors que la Basse-Saxe et particulièrement la région d'Hambourg sont à peu près exemptes. Ainsi que le sud de la Bavière (Munich).
Mais peut-être ces différences donnent-elles l'image de l'implantation des communautés. J'avoue être très intrigué.
Dans l'immédiat, n'avons aucune explication à apporter à votre question. Ne manquerons pas de vous livrer des précisions - si toutefois nous trouvons -.
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