lundi 18 mars 2019

L'indignation et la révolte












La France n'est ni un pays qui crie famine ni un État vivant en dictature. Le saccage de l'avenue des Champs-Élysées, samedi, à Paris, n'inspire donc rien d'autre que de l'indignation, de la révolte et de la honte. Aucune excuse ne saurait justifier ce vandalisme, aussi gratuit que stupide. Et les «gilets jaunes» qui pensent que la violence est la seule façon pour eux de se faire entendre ne font que desservir la cause de ceux qui ont de vraies raisons d'exprimer leur mécontentement, d'ailleurs soutenus par une partie de la population.

Il fallait redouter cet acte XVIII de la contestation ponctuant la fin de la première phase du débat national. Depuis des semaines, l'impatience monte, en dépit de la dizaine de milliards mis sur la table, le 10 décembre, par Emmanuel Macron. Les «gilets jaunes» avaient présenté cette journée comme un «ultimatum». Complices ou pas, ils offraient ainsi une occasion rêvée d'occuper le terrain aux fanatiques de l'ultra-gauche, toujours prêts à venir casser quelques symboles du capitalisme. La détermination de ces acharnés à saper l'autorité publique est d'autant plus forte qu'ils en connaissent les faiblesses depuis la gestion lamentable de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Face à la menace d'un «samedi noir», le gouvernement a opposé une légèreté coupable. Son défaut d'anticipation puis son impuissance à empêcher les fauteurs de troubles de passer à l'action suscitent plus que des interrogations. Une journée durant, policiers et gendarmes ont été débordés, malmenés, intimidés, voire agressés. Jamais ils n'ont paru en position de force, en mesure d'arrêter le chaos, révélant de graves et inexplicables défaillances tactiques. Ce n'est pas parce que le président skie qu'il y a vacance du pouvoir. Et ce n'est pas parce que la loi anticasseurs n'est pas encore effective que pareil désordre ne peut pas être évité.

C'est toute la stratégie du maintien de l'ordre qui doit être revue et corrigée. Depuis quatre mois que dure le mouvement des «gilets jaunes», il est révoltant de constater de tels saccages: il est accablant que l'exécutif n'ait pas su se montrer à la hauteur du défi…




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci d'utiliser cet espace pour publier vos appréciations.