mardi 22 octobre 2019

Exposition Vinci: la semaine folle du Louvre






Une cascade de vernissages officiels et de soirées privées précède l’ouverture au public, ce jeudi, de la rétrospective phare de la rentrée.




L’Incrédulité de saint Thomas (1483), grand bronze d’Andrea del Verrocchio, à la conception duquel Vinci, son élève, a sans doute participé, ouvre l’exposition. Musée du Louvre/Antoine Mongodin
En ce moment, on se lève avec Léonard. On mange avec lui. Et lorsqu’on dort, on rêve de lui et de ses œuvres.» Au Louvre, l’équipe de la communication et celle des relations extérieures, soit une trentaine de personnes, sont sur les dents. Vendredi midi, c’était ce qu’on appelle dans le jargon la «prépresse». Cette toute première découverte de l’exposition phare du 500e anniversaire de la mort du Toscan. Elle a été l’occasion de la venue d’une centaine de professionnels des médias. D’habitude, dans ce cas, la porte vitrée du hall Napoléon ne s’entrouvre que pour une vingtaine de spécialistes, critiques d’art ancien, souvent relancés. Là ils étaient le double, et accompagnés. La folie Vinci a donc bel et bien commencé. Déjà plus de 182000 réservations (obligatoires) enregistrées via le site www.ticketlouvre.fr ou la billetterie de la Fnac.

Une «Joconde» numérique

Aujourd’hui, le hall Napoléon sera réservé aux Amis du Louvre. Demain, mardi, lors du vernissage presse officiel, ils seront environ 400 professionnels français ou étrangers. La matinée sera réservée aux caméras de quelque 40 chaînes télé, mais, pour elles, la journée du dimanche précédent a dû être ajoutée. Dimanche soir, on faisait également place aux ultra-VIP, prêteurs privés ou représentants des soixante institutions prêteuses. Étaient notamment prévus les membres les plus importants de cinq des huit sociétés mécènes. Le ministre de la Culture, Franck Riester, était attendu, avec, peut-être le couple présidentiel, l’exposition étant placée sous le haut patronage d’Emmanuel Macron.

Le vernissage officiel proprement dit aura lieu lundi soir. On n’a pas le décompte précis des politiques, mais gageons qu’ils seront aussi nombreux que les ambassadeurs étrangers (dix pays prêteurs). Chaque fois, en ces jours clés, les commissaires présentent leur travail, commentent les œuvres, répondent aux questions. Soit sur place, soit de manière plus synthétique dans l’Auditorium du Louvre. Ils recommenceront lors des événements privés, casés les mardis de fermeture ou en soirées. Eux sont d’un maximum de 45. Le dernier disponible a été réservé avant le début de l’été. Par ailleurs, une vingtaine de documentaires ou d’émissions de prime time ont été tournés ou sont sur le point de l’être, impliquant encore les commissaires ainsi que des dizaines d’autres spécialistes réputés de Léonard.
À l’étage du Louvre, pour tenter de maîtriser le flot des nouveaux aficionados de Léonard qui se forme également devant La Joconde (restée à l’étage, salle des États), de nouvelles barrières ont été installées. On ne voit plus la belle à moins de trois mètres et un bref instant, avant d’être invité à céder la place. Contre les frustrations, une animation numérique est installée dans le salon Carré qui, à l’entrée de la Grande Galerie, doit à son tour bénéficier de travaux et a été vidé de ses primitifs italiens. Là, La Joconde s’apprécie de très près et pendant sept minutes. Mais en version casque 3D de réalité augmentée.


Pcc ERIC BIETRY RIVIERRE

1 commentaire:

  1. Me voilà en possession de mon billet numérique et pas mécontente de l’être. Notez que j’ai tout le temps de me préparer à cette fête, car pour moi ce ne sera pas avant novembre. Je n’ignore pas qu’il y aura très peu d’œuvres au programme, beaucoup moins que ce que l’on aurait pu escompter (On ne dira pas merci aux italiens …mais on pourra chaleureusement remercier les anglais !). Je caressais l’espoir d’apercevoir le « Salvatore mundi », peu m’importait qu’il soit de la main du maître ou pas : ce ne sera pas le cas. D’ailleurs, je n’ai toujours pas compris quel en était l’acquéreur et si le Louvre Abu Dhabi l’a bel et bien racheté comme je l’ai entendu dire ? Mystère. Quoi qu’il en soit, rien ne viendra gâcher mon plaisir ! Je déplore simplement, comme j’ai pu le lire ici ou là, que s’amorce, désormais, la fin des grandes expositions, puisque l’art n’aura jamais tant fait l’objet de chantages et de pressions politiques. L’exposition Léonard de Vinci sera peut-être la dernière grande exposition à laquelle nous aurons la chance d’assister.

    Ps : Pour ceux qui se rendront au Louvre, profitez-en pour jeter un coup d’œil sur « La rose du Louvre » de Jean-Michel Othoniel et, pour prolonger le plaisir, de vous rendre au métro « Palais Royal », à l’entrée duquel il a réalisé « Le kiosque des noctambules », dont je ne me lasse jamais.

    https://3.bp.blogspot.com/-zx2TWUfV-z0/US_wPi-AVnI/AAAAAAAAJ3s/xSvXV4-p184/s1600/kiosque+des+noctambules+004-001.JPG

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